C'est Antoine DELAMARRE, fils de Gilles, qui a hérité du domaine de ses parents. Malgré ses fonctions de prêtre, il déclare en 1705 "faire valoir la métairie de sa 'liaison" afin de ne pas être inscrit sur le rôle des impôts. À la demande du collecteur d'impôts, les habitants de Soyaux protestent.
En 1738, il a désigné avant de mourir ses cousins BOURDIN pour héritiers. Quand DELAMARRE meurt à Montboulard, en 1738, un inventaire de ses meubles était fait à la requête de Jean BOURDIN et Jean FAUNIE, sieur du Plessis et Marie BOURDIN qui sont les héritiers.
L'héritage est important. L'inventaire durera une semaine. La maison est vaste, les meubles en noyer sont nombreux et en bon état pour la plupart, le linge fait de lin ou de chanvre est abondant. Les ustensiles : plats, fourchettes, etc. sont en étain. Quatre bœufs, un cheval, des jeunes porcs et autres animaux figurent à l'inventaire. La basse-cour et le pigeonnier abritent de divers oiseaux.
En 1739, Louis BOURDIN, marchand et ancien juge consulaire à Angoulême, s'installe avec sa famille à Montboulard. Son fils, Pierre BOURDIN, conseiller du Roi à la sénéchaussée et siège présidial d'Angoumois, s'était approprié en 1759, deux cents hectares de taillis et de chaumes au lieu-dit « brandes de Soyaux » et où les paysans avaient traditionnellement droit de vaine pâture. Il en résulta de longs démêlés juridiques entre les habitants de Soyaux et maitre BOURDIN. Les troubles de la Révolution mettent fin à cet imbroglio et les BOURDIN demeurèrent propriétaires de leurs terres et du logis de Montboulard.
La famille BOURDIN doit posséder également les terres de la Geoffreterie (aujourd'hui Jauffertie) qui seront vendues plus tard à la famille BLANLOEIL. Ces vastes bois de chêne qui ont été conservés par la famille BOURDIN. Deux puits qui manquaient d'eau en été alimentaient bêtes et gens, avant que l'eau courante soit installée.
Dès 1739, Louis BOURDIN a des problèmes avec ses voisins du village d'Antornac. II faut établir un constat des dégâts commis par les bœufs dans ses prés.
Pierre BOURDIN succède à son père. En raison de sa charge de Conseiller honoraire au Présidial, il veut être exempt d'impôts. Le 17 octobre 1751, tous les habitants de Soyaux protestent.